Publication date: Available online 22 August 2018
Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
Author(s): M. Feuilhade de Chauvin
Résumé
Les dermatomycoses sont des infections dermatologiques très fréquentes en pratique de ville puisqu'elles peuvent atteindre un tiers de la population. Cependant, leur symptomatologie est souvent commune avec d'autres affections ou infections cutanées, et peut être très atypique. Il n'est donc pas possible de poser un diagnostic de certitude par un simple examen clinique. C'est pourquoi le diagnostic mycologique est indispensable pour confirmer ou infirmer une dermatomycose, et ne se discute pas lorsqu'un antifongique systémique doit être proposé comme dans le traitement d'une teigne du cuir chevelu et de la barbe, ou d'une onychomycose. Il devient indispensable lorsqu'un traitement prescrit sur l'aspect clinique des lésions est en échec ou si les lésions cutanées récidivent. La confirmation d'une mycose permet de prescrire un traitement antifongique et la négativité de l'examen justifie d'envisager une autre cause aux lésions observées. Néanmoins, quelle que soit la technique du diagnostic mycologique, la qualité de sa réponse dépend avant tout de la qualité du prélèvement sur le site infecté, mais aussi de l'expertise du biologiste. L'examen mycologique classique demeure le plus informatif, le moins cher, et le seul examen capable d'isoler le champignon responsable quelle que soit la mycose : dermatophytose ; scytalidiose ; infection unguéale à moisissure ; candidose ; infections à Malassezia sp. C'est le seul examen capable d'identifier les variations épidémiologiques. Toutes les autres techniques récemment proposées reposent sur la simple mise en évidence d'éléments fongiques sans identification de l'espèce fongique ou sont dépendantes d'une banque de données de champignons généralement très incomplète.
Abstract
Dermatomycoses are dermatological infections very commonly encountered in private dermatological practice since they affect up to one third of the population. However, the symptoms are very often shared by other skin infections and disorders and may be highly atypical. It is thus impossible to make a diagnosis with any certainty on clinical grounds alone. For this reason, mycological diagnosis is essential to either confirm or rule out dermatomycosis, and is unavoidable when antifungal therapy is required for the treatment of ringworm of the scalp or beard, or for onychomycosis. It is also vital where therapy guided by the clinical appearance of lesions has failed or in the event of recurring skin lesions. Confirmation of mycosis enables antifungals to be initiated and a negative test warrants investigation for other underlying causes for the lesions seen. However, regardless of the mycological diagnostic technique employed, the quality of the results depends chiefly on the quality of sampling of the infected site, but also on the expertise of the microbiologist. Standard mycological testing remains the most informative, the least expensive and the sole examination capable of isolating the causative fungus irrespective of the type of mycosis, such as dermatophytosis, scytalidiosis, mould-induced ungual infection, candidiasis, or infections due to Malassezia sp. This is the only examination able to identify epidemiological variations. All other more recent techniques are either based upon simple demonstration of the fungal elements involved, without identification of the fungal species in question, or else they are reliant upon a fungal database that is generally highly incomplete.
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